La superstition sur les chats noirs apportant le malheur est tenace, qui n'a jamais entendu qu'il ne faut jamais croiser un chat noir et surtout s'il vient de la gauche. Aujourd'hui encore les chat noirs sont moins adoptés que les autres.

Mais d'où provient cette superstition ?  

Celle-ci provient du Moyen-âge, les chats noirs étaient associés aux sorcières et étaient des amis de satan. Le fait que le chat voit très bien dans le noirs a aussi contribué à leur massacre, il était associé à des puissance mystérieuses des ténèbres. Ces associations leur ont valu beaucoup de persécutions.

chats noirs caramelDès cette période, l’Inquisition et l’Église traquèrent le chat de couleur noir. L’Église voulait lutter contre les rites païens et inventa pour cela le chat démoniaque. C'est le pape Grégoire IX qui dénonce le "démon" qui se cache dans le chat noir et dans ces possesseurs. Le chat noir symbolisait donc le monde des ténèbres qui éloignait le bon chrétien du droit chemin. On le soupçonnait des pires forfaits. Il participait à des sabbats mystérieux en compagnie du diable. C’était donc la parfaite représentation de Satan.

A cette époque, il était souvent mêlé à des procès de sorcellerie. Dans le procès des Templiers, il est fait mention d’adoration de Lucifer qui apparaissaient à ses adeptes sous la forme d’un chat 

En 1561, un procès eut lieu où l’on accusa des femmes de se transformer en chattes pour tenir leurs sabbats. Ces procès se finissaient toujours par la mort des accusés mais également des pauvres animaux. qui étaient jugés comme des personnes et étaient mis au bûcher, lapidé ou bien même pendu. Seule une touffe de poils blancs au poitrail -appelée "doigt de Dieux" ou "marque de l'ange"- le rachète aux yeux de ses tortionnaires. 

Il est évident que l’Église avait trouvé, là, un bouc émissaire idéal pour lutter contre ses ennemis et frapper l’imaginaire populaire qui avait besoin d’une victime en chair et en os pour croire au Malin. 

Le chat noir attira tout au long du Moyen Age un déchaînement de violence. Les chats étaient brûlés dans des cérémonies publiques auxquelles même les rois participaient, il devait enflammé des fagots et on y jeté un sac de chats noirs, cette pratique fut interdit par le roi Louis XV qui, lui, adorait les chats et essaya de les réhabiliter. 

chat noir flop
Dans de nombreuses villes d’Europe, souvent en période de Carême, ont organisait des bûchers pour y sacrifier des centaines de chats. Les malheureux chats étaient suspendus par la foule en haut d’un mât, sur le bûcher ou jetés dans des paniers d’osier au milieu du brasier. Quand le rituel était terminé, chacun prenait une poignée de cendre pour la répandre dans sa maison et dans les champs, afin de se préserver de la disette et des épidémies. La ville de Metz pratiqua ce type d’autodafé pour les feux de la Saint Jean jusqu’en 1777. 

 

Cette cruauté stupide envers les chats ne concerne pas que la France. A travers toute l’Europe, des rites sacrificiels étaient organisés. En Belgique, le sinistre « Kattestoët » ou « jets de chats » s’est poursuivi jusqu’en 1817. Le bourreau jetait du haut de la tour trois chats vivants. Si l’un des chats survivait à la chute, il était poursuivi par la foule hystérique jusqu’à ce que mort s’ensuive.